Les types d’extensions de nom de domaine et leur impact SEO

Au moment de la création de votre site web, vous pouvez opter pour différents types d’extensions de noms de domaine. Mais toutes les extensions ont-elles les mêmes conséquences pour votre référencement naturel ? gTLD, sTLD, nTLD, ccTLD, SLD, je vous invite à découvrir un dossier complet pour décrypter les acronymes associés aux “Top Level Domains” et devenir un expert en extensions de nom de domaine !

Les composantes de l’adresse d’un site web

L’accès à une ressource en ligne se fait à l’origine par une adresse IP, qui consiste en une suite de caractères alphanumériques, sans signification sémantique. Par exemple, l’adresse IP du site https://www.benjaminthiers.net est 213.186.33.4.

Pour des raisons pratiques, une adresse IP peut être directement associée à un nom de domaine.

Un nom de domaine est lui même composé de plusieurs éléments :

  1. Le protocole de communication. Pour un site web, vous retrouverez les protocoles http ou https.
  2. Le préfixe. Par défaut, un site web est souvent accessible sans préfixe, ou avec le préfixe www (World Wide Web). Un sous-domaine peut aussi être utilisé.
  3. La chaîne de caractères unique. C’est elle qui permet d’identifier réellement le site, elle a une vocation informative ou commerciale.
  4. L’extension de nom de domaine. Il existe plusieurs types d’extensions de nom de domaine, et votre choix peut impacter considérablement votre référencement.

Un nom de domaine est composé de plusieurs éléments, dont une extension.

La gouvernance associée à la gestion des noms de domaine

Plusieurs organisations gèrent l’adressage IP et les extensions de noms de domaine aux niveaux international et national.

L‘ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), est une organisation non lucrative fondée en 1998. Elle a pour vocation d’œuvrer au maintien de la sécurité, de la stabilité et de l’interopérabilité d’internet.

L’ICANN supervise notamment la gestion des extensions de noms de domaines de premier niveau (TLD), en partenariat avec des interlocuteurs publics et privés.

L‘Afnic (Association française pour le nommage Internet en coopération) est une association loi de 1901 dont la mission est de gérer les ccTLD relatifs à la France.

L’Afnic gère notamment les extensions .fr (France), .re (Île de la Réunion), .tf (Terres australes et antarctiques françaises), .yt (Mayotte), .pm (Saint-Pierre-et-Miquelon), et .wf (Wallis-et-Futuna).

Les principaux types d’extensions de nom de domaine de premier niveau

Les domaines de premier niveau, appelés TLD (Top Level Domain) en anglais, se répartissent dans plusieurs catégories :

  • gTLD (generic Top Level Domain)
  • sTLD (sponsored Top Level Domain)
  • nTLD (new Top Level Domain)
  • ccTLD (country code Top Level Domain)

Ces différentes extensions n’ont pas toutes les mêmes conséquences pour pour votre référencement naturel. Au moment de créer votre site internet, vous devrez réfléchir attentivement au choix de votre extension de NDD (Nom De Domaine).

Les conditions d’attribution et les tarifs varient en fonction de l’extension choisie.

gTLD : generic Top Level Domain

Les extensions génériques de premier niveau sont exploitées et gérées de manière centralisée par l’ICANN. Elles constituent la première angulaire du web.

Chaque gTLD, à l’origine, possède une signification précise :

  • .com fait référence au terme commercial, et est adapté à tous les sites qui ont une vocation commerciale (site vitrine, e-commerce, etc.) ;
  • .org renvoie au terme organization, et peut être choisi pour un site web d’association, d’ONG ou de mouvement citoyen ;
  • .net correspond au terme network, et peut être retenu par les entreprises qui travaillent dans le web ou les NTIC ;
  • .biz est le diminutif du mot business, et peut intéresser les éditeurs d’un site internet destiné à générer des ventes en ligne ou des leads ;
  • .info se réfère à la notion d’information, et peut être choisi par les sites d’information (presse, radio, télévision, etc.) ;
  • etc.

Les extensions gTLD ne présentent pas d’impact SEO particulier, et peuvent être utilisées par toutes et par par tous.

sTLD : sponsored Top Level Domain

Aussi appelées en français extensions réservées ou commanditées, les sTLD sont des extensions réservées à certaines entreprises ou organisations :

  • .aero : entreprises du secteur aéronautique ;
  • .coop : organisations coopératives ;
  • .edu : universités et établissements scolaires ;
  • .int : sites d’organisations internationales et intergouvernementales ;
  • .mil : sites de l’armée américaine ;
  • .museum : musées et établissements muséographiques ;
  • etc.

Les conditions d’attribution des sponsored Top Level Domains en font des extensions recherchées, et prisées par les moteurs de recherche. Elles apportent en effet des signaux positifs sur le sérieux de l’éditeur d’un site avec un sTLD : un .edu est forcément la propriété d’une université ou d’un établissement scolaire, par exemple.

Kedge, business school, a pu accéder à un .edu

Je vous recommande de vous orienter vers une extension sTLD si vous en avez la possibilité.

nTLD : new Top Level Domain

Depuis 2008, l’ICANN a introduit la possibilité de créer de nouvelles extensions génériques, les nTLD.

Une personne morale peut demander et obtenir la création d’une nouvelle extension de NDD, à condition :

  • de répondre aux critères d’éligibilité juridiques, techniques, juridiques, administratifs et financiers ;
  • de suivre une procédure stricte, en fournissant les garanties et les justificatifs exigés par l’ICANN ;
  • de régler les coûts associés à la procédure, qui se chiffrent en dizaines de milliers de dollars.
e.leclerc : la marque s’est offert son propre nom en extension

L’organisation qui crée un nTDL peut décider de ses conditions d’usage et d’attribution :

  • usage libre : tout un chacun peut l’acheter et l’utiliser ;
  • usage semi-fermé : les éditeurs de sites doivent répondre à certains critères, thématiques ou géographiques par exemple.
  • usage fermé : seul le détenteur l’utilise.
Des marques en extensions de noms de domaines

Certaines marques ont déposé leur nom comme extension. C’est par exemple le cas de Leclerc, dont le site web principal est accessible à l’adresse https://www.e.leclerc/

Les nTLD sont considérés par les moteurs de recherche comme des gTLD, et n’ont pas d’impact SEO négatif particulier.

ccTLD : country code Top Level Domain

Les ccTLD sont des extensions NDD associées à des pays, des états souverains ou des territoires indépendants :

  • Ils sont gérés, en collaboration avec l’ICANN, par des organismes nationaux ;
  • En France, l’extension .fr est gérée par l’Afnic (Association française pour le nommage Internet en coopération) ;
  • Les conditions d’attribution varient en fonction des pays.
L’attribution d’une extension .fr

Pour acquérir un nom de domaine en .fr, vous devez résider dans l’Union européenne, en Islande, au Liechtenstein, en Norvège, ou en Suisse. Vous devez aussi communiquer des coordonnées vous rendant joignable (téléphone, coordonnées postales, éléments d’identification). Vous devez aussi désigner un contact technique et un contact administratif.

Certains noms de domaines font l’objet de règles particulières. Par exemple, vous ne pourrez pas acheter le nom d’une ville avec une extension .fr, ou choisir un domaine terminant par -gouv.fr, car cela prête confusion avec les sites officiels .gouv.fr.

Marseille a créé un site en .fr, comme de nombreuses communes

Les ccTLD, sauf exceptions, sont étroitement associés à une zone géographique particulière par les moteurs de recherche. Vous pourrez ainsi très bien référencer un site en .fr sur Google.fr, ou un site en .be sur Google.be. Les ccTLD ne sont pas adaptés à une stratégie SEO internationale.

Les SLD (Second Level Domain), ou extensions de second niveau

Nous pouvons comparer les SLD à des sous-domaines d’extensions. Il existe de nombreux SLD :

  • .co.uk pour les sites britanniques (amazon.co.uk) ;
  • .gouv.fr pour les sites officiels français (impots.gouv.fr) ;
  • .asso.fr pour des sites associatifs (ucpa.asso.fr).
Exemple de SLD réservé : https://www.ecologie.gouv.fr/

L’appréciation SEO d’un Second Level Domain dépend de l’extension. Par exemple, un site en .gouv.fr est traité comme un sTLD par Google et possède un très fort indice de confiance (Trust Rank). Un site web en .co.uk bénéficie d’un traitement similaire à un domaine en ccTLD.

Les extensions adaptées à une stratégie SEO internationale

Les gTLD, les sTLD et les nTLD sont tous adaptés à un référencement international. En effet, ces extensions ne sont pas associées à un territoire donné, et peuvent donc servir de base pour un site web avec un ciblage multirégional et multilingue.

Les NDD adaptés à une visibilité multirégionale

Je vous invite à vous orienter vers une extension réservée (sTLD) si vous y êtes éligible, car elle bénéficie d’un indice de confiance élevée de la part des algorithmes de Google. Vous pouvez aussi vous diriger vers une extension générique populaire, comme le .com, ou un NDD relatif à votre activité, comme un .org pour une association.

Les nTLD sont toujours considérés comme des gTLD par Google, y compris les extensions qui contiennent des termes géographiques comme le .paris, le .alsace ou le .corsica.

Visit.alsace ne bénéficie pas d’un traitement géolocalisé par Google

Les contraintes liées au ccTLD à l’international

Vous souhaitez vous positionner avec des ccTLD ? Vous devrez acheter un domaine par pays ciblé, et cela peut se révéler ardu :

  • la disponibilité du nom de domaine dans tous les pays n’est pas garantie ;
  • les conditions d’attribution varient d’un pays à l’autre ;
  • le coût financier peut être non négligeable, surtout pour des structures de petite taille.
Des ccTLD gérés comme des gTLD

Certains ccTLD ont été détournés de leur usage national par leur signification. Par exemple, le NDD .tv, associé aux origines aux Îles Tuvalu, est plébiscité par les chaînes de télévision et les services de streaming : France.tv, Arte.tv, Astronogeek.tv… De même, le NDD .fm, qui fait référence aux Etats Fédérés de Micronésie, intéresse les radios.

Google a décidé de les traiter comme des extensions génériques. Vous pouvez trouver la liste complète sur developers.google.com.